Commentaire reçu sur le blog "Où va la CGT ?"

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  • Ecrit le : 10/11/2007 16:52:56
  • Auteur : Eugène
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  • Commentaire reçu sur le blog "Où va la CGT ?" :
    "Je viens d'apprendre que le CGT-E venait de rejoindre Sud énergie et Solidaires, pourrait on avoir plus d'explications sur ce processus? "
    Alors voilà, à vous la plume ?
    Salutations syndicales de classe, et courage, on vous soutient !
    Eugène
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Réponse à la question d’Eugène relative à notre affiliation au syndicat SUD énergie(blog – 10/11/ 07) Depuis toujours, le syndicat Dalkia que nous avons animé avant notre désaffiliation forcée de la CGT a de tout temps affirmé son adhésion au syndicalisme de lutte de classe. Celle-ci figure dans ses statuts. Le syndicat s’est distingué par son opposition publique à la dérive réformiste impulsée notamment par Louis Vianet puis Bernard Thibault et leurs équipes et ce depuis le 45è congrès. En 1995, le syndicat s’est opposé à la suppression de l’article 1 des statuts de la CGT (syndicat de classe et de masse qui œuvre à la transformation de la société par la socialisation des grands moyens de production et d’échange) et à l’adhésion de la CGT à la CES, en 1999. Le syndicat a voté contre les orientations des 46è et 47è congrès. Il a dénoncé le concept même du syndicalisme rassemblé préparant à CéFDéTisation de la CGT.  Ces positions l’ont exposé aux attaques nourries et répétées de la Fédération CGT de la Construction à laquelle il était affilé… jusqu’en janvier 2004, date à laquelle il a changé d’affiliation au profit de la Fédération CGT de l’énergie (FNME) conformément à l’article 8 des statuts de la CGT.  Ce changement d’affiliation a été voté en assemblée générale et en présence de représentants des deux fédérations concernées. Ce vote est l’aboutissement d’un long processus de réflexion et d’étude sur l’évolution du champ professionnel auquel ont pris part la Confédération, les Fédérations de l’Energie et de la Construction et le syndicat Dalkia.  Ce processus a été engagé à la demande de notre syndicat après l’entrée d’EDF dans le capital de Dalkia à hauteur de 34% (Dalkia France) et 65% (Dalkia Internationale), en 1999.  En 2000, à notre initiative, les Fédérations de la Construction et de l’Energie publient un communiqué commun dans lequel elles revendiquent la construction d’un grand pôle public de l’Energie et d’un statut de l’énergéticien avec comme socle celui des Industries Electriques et Gazières (IEG).     De 2001 à 2003 plusieurs actions ont été entreprises sur le terrain (luttes et activités culturelles et sociales) pour renforcer les convergences entre les travailleurs du public (EDF) et privé (Dalkia). C’est au cœur même de cette dynamique que notre Délégué national a été élu à la Commission exécutive de la FNME par le Congrès de Biarritz, en octobre 2003. Dans la foulée de cette élection, il a été désigné comme animateur du secteur filiales des IEG, par les syndicats concernés. D’autres camarades de Dalkia ont été, pour leur part, élus aux commissions exécutives des syndicats d’EDF de Nantes, Bordeaux, Limoges et Rouen et au secteur femmes/mixité de la FNME. En mars 2004, tous les syndicats de Dalkia modifient leurs statuts et règlent leurs premières cotisations à la FNME… mais en avril 2004, la FNME nous informe qu’elle n’encaissera plus nos cotisations, qu’elle restituera les sommes encaisséesà la fédération de la Construction s’oppose maintenant à cette affiliation, sans autre explication, ni motif.  S’en suivirent plusieurs rencontres formelles et informelles avec la Fédération de l’Energie qui durcit ses positions vis à vis de notre collectif syndical. De plus elle nie littéralement tout le travail accompli jusque-là. De son côté la Fédération de la Construction s’arroge des pouvoirs spéciaux pour « suspendre » certains de nos camarades de leurs mandats syndicaux (une sorte de mise à pied disciplinaire) et désigner, unilatéralement, leurs remplaçants.  Face à ces attaques, nos militants se sont réunis en assemblée générale extraordinaire, en septembre 2004. Ils ont décidé, à l’unanimité moins 1 abstention, de rompre tout lien organique avec la Fédération de la Construction et réitérer leur volonté de rester à l’énergie. Ils ont demandé la convocation d’une réunion d’urgence avec la FNME. Le 11 octobre 2004, une réunion a eu lieu à Montreuil. Ont participé à cette rencontre, outre les représentants de notre syndicat, J.P. pour la Confédération, J. L. et M. M. pour le FNME, E. A. et P. C. pour la Construction.  Au nom de la confédération et des deux fédérations, J. L. a rejeté définitivement notre affiliation et nous a fait injonction de dissoudre notre Coordination nationale et placer nos syndicats sous la triple tutelle des deux fédérations et des UD concernées. Elle nous a également informé que désormais la désignation des élus et mandatés se fera avec les instances de tutelle et que la seule base revendicative de la CGT doit être uniquement le document confédéral relatif aux nouveaux statuts des salariés et à la sécurité de l’emploi (déjà !).  Nous avons bien évidemment rejeté ce coup de force violant aussi bien les statuts de la CGT que les règles minimums de la démocratie syndicale. Nous avons décidé de faire appel à l’arbitrage du secrétaire général de la CGT pour que nous puissions présenter notre dossier justifiant notre affiliation à l’énergie, conformément à l’article 8 des statuts de la CGT. Comme prévu, ce dernier, par le biais d’un de ses conseillers, s’est déclaré incompétent et nous « invite » à nous soumettre aux décisions (injonctions) du 11 octobre 2004... Après le lâchage de la FNME, la Fédération de Construction a repris le dossier en main et déclaré ouverte « la chasse aux sorcières ». La plupart de nos délégués les plus influents ont été définitivement destitués de leurs mandats désignatifs... Pire encore, les deux fédérations se sont alliées aux procédures engagées par la Direction auprès de plusieurs Tribunaux (Lille, Lyon, Tours et Paris) pour contester nos mandats désignatifs et notre existence en tant que syndicat constitué. Dans l’entreprise, nous subissons une campagne de ragots et de calomnies qui frôle l’offense. Etre traités de « voleurs » était l’insulte la moins virulente.  Le choix de l’autonomie n’était pas une fin en soit. C’était une décision provisoire dont l’objectif était la protection, l’unité et la cohérence de notre collectif syndical. Il a été dicté par les circonstances et le manque de temps pour trouver une solution qui nous permettait d’exister en tant que collectif de lutte indépendant de la direction et capable de résister à la double répression Direction / CGT. A cette époque notre corps militant disposait pour trois mois encore de mandats électifs (CE- DP- CHSCT). Les élections étant prévues en février 2006. Sans ces mandats nous ne disposerions plus de moyens et de temps (heures de délégation) pour nous réorganiser, sans dommage, dans le court et le moyen terme. Ainsi, les débats et les discussions avec nos militants nous ont conduit à faire le choix difficile et risquer de se regrouper au sein du CGT-E.  Dès sa création, les militants du CGT-E ont très largement réaffirmé leur attachement aux principes fondateurs de la CGT, syndicat de lutte de conquêtes sociales. Ils se revendiquent comme des continuateurs de cette CGT là...  Depuis et jusqu’à ce jour, direction et (hélas) la CGT ont entrepris un véritable pilonnage judiciaire contre le CGT-E et ses militants. Ainsi, depuis novembre 2004 jusqu’à ce jour, nous avons subi 24 procédures visant à entraver notre représentativité et criminaliser l’action de nos élus. Plusieurs de nos militants ont été licenciés dont la secrétaire de la section CGT-E Nord – pas-de-calais, Evelyne Gaillet, qui aujourd’hui se bat pour sa réintégration. Elle a été licenciée avec la complicité directe de la CGT Dalkia Nord et de la FD de la construction. Un autre militant de la région IDF est en sursis puisque la direction a fait appel auprès du ministre du travail, de la décision de l’inspecteur du travail qui a rejeté sa demande d’autorisation de licenciement. Une demande votée en CE par les syndicats dits représentatifs. Une autre camarade (salariée de notre comité d’établissement et conseillère prud’homme) a fait l’objet d’une procédure de licenciement décidée unilatéralement par l’ex-secrétaire du CE (UNSA). La déléguée syndicale centrale de la CGT Dalkia, également conseillère prud’homale auprès du tribunal de Boulogne (92) a témoigné par écrit et physiquement contre notre camarade lors de l’enquête contradictoire menée par l’inspectrice du travail… Cette dernière a fort heureusement refusé ce licenciement. Aujourd’hui, notre secrétaire général est sans poste de travail. Il a subi des retenues sur salaire inacceptables. Toujours avec la complicité de la Fédération de la Construction CGT, la direction a réussi à faire invalider les listes de nos candidats aux élections qui se déroulent actuellement en région Atlantique. A la demande expresse de la CGT, le juge a écarté nos pièces attestant de façon irréfutable de notre représentativité sur la région (critères de représentativité) par un procédé que nous avons décidé de dénoncer devant les tribunaux concernés… Nous en sommes là. Comme tu peux le constater, cher camarade, nous menons une bataille à armes très inégales contre deux adversaires, très solidaires et très décidés. Aussi, la multiplication de ces attaques constitue un risque éventuel de fragilisation de notre collectif. C’est le but visé par nos adversaires (qui sont sans doute surpris par, d’une part, les capacités et surtout par la volonté de résistance de nos militants et, d’autre part, par le capital confiance dont le CGT-E dispose auprès de salariés.) Cependant, notre souci est de créer les conditions pour que cela ne se produise pas… mais pas seulement nous estimons qu’après plus de 3 ans d’existence en tant que syndicat d’entreprise (étape provisoire répondant à une nécessité du moment) le temps est venu de sortir de notre relatif « isolement » ( relatif car étant partie-prenante du processus de reconstruction du syndicalisme de lutte de classe et de masse, nous sommes en contact direct avec des collectifs syndicaux aussi bien de la CGT que des autres syndicats.) Je le dis en toute franchise, malgré tout le soutien « politique » qu’elles nous apportent, aucune structure de la CGT avec qui nous sommes en lien direct, n’a voulu recueillir l’adhésion de notre collectif, même clandestinement.  Nous avons saisi l’occasion que nous offert nos camarades de la CGT Elyo habitat (groupe Suez) qui, après avoir lutté en vain contre l’autoritarisme de l’appareil de la Fédération de la Construction, ont décidé, à l’unanimité, de quitter la CGT et d’adhérer à SUD énergie. Nous sommes rapprochés de ce syndicat qui nous a apporté les garanties que :L’Union syndicale Solidaires (qui fédère tous les syndicats SUD (et d’autres) et à laquelle ont adhéré de nombreux opposants cégétistes) inscrit son action dans le combat du syndicalisme de lutte de classe et de masse ; Solidaires défend la grève comme le moyen de lutte des travailleurs et que tout doit être fait pour faire converger les luttes et travailler à sa généralisation ;  La démocratie syndicale est un principe intangible du fonctionnement des syndicats SUD, que tous les moyens de l’organisation sont mis à la disposition des syndicats de base (dans les entreprises) ; Le CGT-E gardera son autonomie d’action dans son secteur d’activité ; Nous disposerons de toute l’aide nécessaire pour construire une branche « génie climatique » pour organiser les salariés entrant dans notre champ professionnel avec les autres « SUD » de notre profession. Le principe de notre affiliation a été voté par les militants. Il deviendra effectif que sil est ratifié par nos adhérents qui seront consultés dans les prochains jours. L’assemblée générale du 15 novembre qui été prévue à cet effet a été renvoyée à une date ultérieure. La priorité étant donnée à l’organisation du soutien à la lutte des cheminots de la SNCF et aux salariés de la RATP, et à la clarification des enjeux de cette lutte pour inciter nos collègues à entrer dans la lutte... Pendant ce temps, à l’heure où je rédige cette réponse la direction de Dalkia et la fédération CGT de la Construction poursuivent, ensemble, leur harcèlement judiciaire contre nous. La question du financement de ces procédures reste entière même si, à nos yeux, la réponse ne fait aucun doute. A.B. militant du CGT-E     
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