Réponse à Francis.
Cher Francis,
afin d'apporter la meilleure réponse possible à toi comme aux nombreux collègues qui partagent les memes revendications, nous publions ici la lettre envoyée aux organisations syndicales de Dalkia.
conscients que rien ne pourra se faire sans la participation de tous les salariés et de tous les syndicats, le CGT-E Sud Energie appelle à l'unité la plus grande sans condition ni exclusive.
nous pouvons deja annoncer que certains organisations ont répondu favorablement à la tenue prochaine d'une rencontre
Le CGT-E - est affilié à SUDénergie
Paris, le 7 janvier 2007
Aux syndicats
· FO
· CFDT
· CGT
· SLEC
· CFTC
· CGC
Objet : réunion intersyndicale sur les salaires et le pouvoir d’achat – mobiliser les salariés pour préparer la NAO 2008
Camarades,
Vous n’êtes pas sans savoir que la question du salaire et du pouvoir d’achat est la préoccupation principale de la majorité des salariés. C’est d’autant plus vrai que ni les pouvoirs publics, ni les instituts spécialisés ne peuvent, de ce fait, passer sous silence la situation alarmante d’une grande partie de la population.
Ainsi, dans sa récente livraison le CREDOC (pour ne citer que lui) a révélé qu’au-delà des couches sociales les plus démunies, la pauvreté gagne désormais les classes moyennes qui bénéficient pourtant de revenus dits « convenables ». Comme les autres classes défavorisées, ces dernières ont de plus en plus de mal à faire face au poids des charges obligatoires (logement, énergie, transport, nourriture, impôts locaux…)
Pour notre part, sur la base des résultats d’une étude de comparaison entre les indices sur les évolutions du coût de la vie fournis par les associations des consommateurs et la politique salariale de l’entreprise que nous avions réalisée en 2006, nous avons constaté que les salariés relevant des catégories Ouvrier, Employé et Agent de maîtrise, ont perdu pas moins de 17,4% de leur pouvoir d’achat, entre 2001 et 2006. Il faut noter que prés de 60% d’entre eux gagnent à peine 1450 € mensuels bruts et que 30% de ces travailleurs (dont beaucoup de femmes) ont un salaire mensuel d’à peine 1300 € bruts. Notons également que l’accord de Branche sur la nouvelle grille des classifications fixe le salaire minimum mensuel garanti pour le niveau 1 à 1225 € bruts par mois alors que depuis le 1er juillet 2006 le SMIC est de 1254,28 € bruts par mois (pour 151,67 heures)… c’est dire jusqu’où va la dérive.
Comme vous pouvez le constater, cette situation alarmante est inacceptable d’autant que la santé économique et financière de Dalkia est très saine. Dalkia assure à Veolia 21,4% de son activité et près du 1/3 de sa valorisation en bourse. Sa croissance interne s’est élevée à 10% en 2006 ce qui fait d’elle la filiale la plus dynamique du groupe. Notons qu’en 2006, le chiffre d’affaires de Veolia a progressé de 11,9% pour atteindre 28,62 milliards d’euros. Hors acquisition (développement pur), la croissance atteint encore 8,1% alors que les profits sont estimés à plus de 834 millions d’euros contre 633 en 2005. Soit une progression de + 31,82%.
Aussi, cette situation paradoxale nous met face à nos responsabilités. C’est pourquoi, nous vous proposons de nous réunir dans le courant de la troisième semaine de janvier 2008 (le mardi 15 ou le vendredi 18 janvier) pour étudier ensemble et dans l’unité les moyens d’actions pour mettre un terme à la politique salariale de l’entreprise qui, d’année en année, précipite la majorité des salariés dans la pauvreté et le dénuement pour certains d’entre eux, et enrichit de façon abjecte et indécente une minorité d’actionnaires et de cadres dirigeants.
Dans l’intérêt même des travailleurs et pour l’efficacité de leurs luttes à venir, cette rencontre doit se dérouler dans un esprit d’ouverture et de responsabilité, sans animosité, sans condition, ni exclusif.
Dans l’attente de vous lire, recevez, chers camarades, nos salutations militantes.
Le CGT-E