ENSEMBLE 8 : Une action inique et des révélations croustillantes

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ENSEMBLE 8

 

 

Tribunal d’Instance de Lille – Audience du 4 novembre 2008

 

Une action inique et des révélations croustillantes


« L’honneur est une affaire de cœur et l’injustice est une affaire civile » déclarait l’actrice Jeanne Moreau dans une diatribe contre l’injustice faite aux travailleurs sans papiers que le patronat exploite en toute conscience et que les pouvoirs publics refusent de régulariser.

 

L’honneur n’est pas le chemin emprunté par Dalkia, membre du Medef, et ses vassaux de la CGT Dalkia, de FO et du SLEC (anciennement UNSA), pour contester, contre le cours de l’histoire, les mandats nationaux du CGT-E.

 

En effet, le 31 juillet 2008, le CGT-E a procédé à la désignation motivée de 3 délégués nationaux selon les modalités prévues par la loi (lettre RAR) et même au-delà (fax, mails, blog, affichage). Il a informe par la même occasion les délégués centraux et nationaux des organisations syndicales représentatives au sein de l’entreprise…

 

Or ce n’est que le 1er septembre 2008 que la direction a réagi à ces désignations alors qu’elle est forclose dans son action. En effet, en Droit, toute contestation en matière de désignation syndicale doit se faire dans un délai de 15 jours faute de quoi, le plaignant est forclos. Il perd de fait la faculté de faire valoir un droit.

 

Un procédé abject

 

A l’audience du 4 novembre, dans une plaidoirie d’anthologie, l’avocat du CGT-E a mis en évidence les manœuvres frauduleuses auxquelles se sont livrés la direction nationale de Dalkia et ses trois vassaux  (CGT, FO, SLEC ex UNSA) pour contourner la loi et tenter d’influencer le juge du Tribunal d’instance.

 

En effet, ayant constaté la forclusion, la Directrice des Ressources Humaines, a usé de son pouvoir de subordination pour faire porter la responsabilité de son erreur sur une jeune secrétaire de 23 ans. A l’époque, cette salariée avait assuré l’intérim du secrétariat du PDG du groupe Dalkia, principal destinataire de la lettre de désignation.

 

 

Par ce procédé abject, la jeune secrétaire a fait un (faux ?) témoignage dans lequel elle déclare, à la demande insistante de la DRH, avoir réceptionné l’enveloppe recommandée et que celle-ci était «vide» (sic !).  

 

Quant au fax, Dalkia prétend que le n° 01 70 00 71 70 correspond à un appareil placé dans une obscure salle de réunion (re-sic !) Mensonge puisque ce numéro est celui qui figure dans l’annuaire (poste et commerce) et dans tous les documents officiels de l’entreprise.

 

Pour ce qui est des mails de désignation, Dalkia reconnaît les avoir reçus et avoue que le CGT-E, contrairement aux autres organisations, fait l’objet d’un traitement (discriminatoire) particulier. (re-re-sic !)

 

En effet, toutes ses correspondances (y compris celles adressées au PDG et aux autres syndicats) sont filtrées puis jetées comme «pouriels» (poubelle) avant destruction. Cette opération discriminante est réalisée par Dalkia sous le contrôle des spécialistes de Cap Gemini.

 

Une collusion frauduleuse

 

Mais comme cela ne suffit pas, Dalkia a convié le délégué syndical central de la CGT à témoigner contre le CGT-E, avec la bienveillance d’un huissier qu’elle s’est empressée de mettre à sa disposition.

 

Et pour faire poids dans cette machination, un responsable CGT, extérieur à l’entreprise, s’est livré à une véritable escroquerie à la justice en signant, seul et sans mandat, un pouvoir engageant la Fédération CGT de la Construction dans cette opération frauduleuse.

 

La lie du syndicalisme

 

Quant aux représentants de FO et du SLEC (ex UNSA), ils étaient pitoyables, voire pathétiques. Ils ont, toute honte bue, déclaré soutenir la direction sans être en capacité d’expliquer pourquoi ils se prosternent devant elle. Et dire qu’ils parlent aussi au nom des salariés… Quelle récompense ont-ils obtenue (ou espèrent-ils) en échange de cette humiliation publique ?   

Le verdict est prévu pour le 3 décembre 2008.

 

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H
C'est bien ! On n'a pas l'impression d'être pris pour c.... !
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