Pression sur les salaires - La cotation des emplois permet au patronat d’envisager la baisse des salaires. Les travailleurs ne pourront monnayer leurs savoirs et leurs compétences. Ils ne pourront postuler qu’à des postes déjà cotés et tarifés.
« Variabilisation » des salaires - La nouvelle classification prépare à la « variabilisation» des salaires (partie fixe et partie variable en fonction des résultats et des objectifs fixés.) Les salaires n’étant plus indexés sur l’évolution du coût de la vie, il n’y aura plus d’augmentation générale… Sinon comment la direction gérera-t-elle les différences de salaires (200 à 800 euros) entre un ex-coefficient 270 et un ex-coefficient 400 dont les postes ont été classés niveau 5 ?
Précarisation du poste de travail - Le positionnement des techniciens sur une échelle de niveaux est aléatoire puisqu’il fluctue en fonction des contrats commerciaux dont la durée moyenne chez Dalkia est de 5 ans. Qu’arrivera-t-il en cas de perte d’affaires? Pour ce qui est des administratifs, sauf à changer d’horizon professionnel, ce classement équivaut à une condamnation professionnelle à perpétuité… sans aucune possibilité d’évolution.
Liquidation du statut collectif – En effet, en voulant rendre la négociation obligatoire, le Medef veut modifier l’article 34 de la Constitution qui dit que c’est le parlement qui légifère «en matière de droit du travail, de droit social et de protection social.»
Si nous laisserons faire, dans les tous prochains mois, le contrat se substituera à la loi. C’est la volonté du Medef et des syndicats d’accompagnement.
Nous sommes à la veille l’abandon du statut collectif pour le contrat individuel, l’abandon du CDI pour un contrat de libre gré, sans encadrement par la loi.
La mise en place de la nouvelle classification a révélé l’étendue du mépris que porte
la direction au personnel.
Le classement des postes s’est fait en dépit du bon sens. La cotation subjective s’est substituée à l’indigence en matière de maîtrise du contenu de l’accord. Finalement, le poste a été évalué en fonction du titulaire et du critère de subordination (relationnel).