Les salariés apprécieront

Publié le par le CGT-E

Le syndicat CGT/FO (*) a envoyé le 12 décembre 2006 par fax et emails intranet un tract fédéral intitulé," il n'y a ni union ni alliance". 
Ce tract qui tente d'installer un faux débat polémiste qui n'intéresse aucunement le CGT-E ni probablement les salariés préoccupés par d'autres soucis, mérite néanmoins de notre part certaines précisions non sur la forme mais bien sur le fond.
Faux débat polémiste car la question ne doit pas se poser en terme de savoir si la CGT-FO accepte ou pas la représentativité du CGT-E déjà évidente par les résultats électoraux, nous n’en avons cure, mais bien comment obtenir l’unité d’action la meilleure dans les conditions réclamées par les salariés eux même. Jusqu’à présent, la CGT-FO particulièrement en atlantique n’a eu aucun état d’âme  à faire des alliances et des unions y compris avec la direction de dalkia. Quant à la soupe interne de CGT-FO (*hé oui c’est leur véritable nom, mais peut être ont-ils oublié l’historique de leur syndicat pour pendre le nom de leur revue de propagande) elle ne nous intéresse pas plus, pour le CGT-E seul compte vos intérêts par oppositions à ceux du patron qui nous exploite.
 
voici donc notre
Réponse aux instances fédérales nationales de FO
 
 
Dans le tract commun FO / CGT-E, du 13 novembre 2006, appelant au report de la journée d’action du 16 novembre, nos deux organisations avaient convenu de se rencontrer avant la fin de l’année pour préparer un appel à la grève en janvier 2007, sans omettre d’inviter les autres organisations syndicats, malgré leur refus obstiné de travailler avec le CGT-E.
 
Nous craignons hélas que cette rencontre n’aura jamais lieu puisque, dans tract intitulé «Il n’y a ni union, ni alliance » les instances fédérales de FO (extérieures à l’entreprise) ont dénié le droit à leurs délégués d’unir leurs efforts à ceux du CGT-E pour défendre les salariés de Dalkia.
 
Quelles sont donc les raisons objectives pour que ces instances relayées par les délégués nationaux de dalkia s’opposent à l’unité d’action avec le CGT-E ? Depuis quand, dans une entreprise (Dalkia en l’occurrence) les alliances utiles, revendiquées par les salariés eux-mêmes, sont-elles soumises à l’accord préalable des instances syndicales nationales, très éloignées de la réalité du terrain ?
 
Quel drôle de conception de la démocratie syndicale ! Les salariés apprécieront. Les syndiqués de FO apprécieront aussi car non seulement ils payent des cotisations mais ils doivent également se subordonner aux ordres des permanents (rémunérés en partie grâce à ces cotisations) et à des délégués (non élus) spécialisés dans la « réunionite », plus enclins à défendre leur rente de situation et leurs mandants que leurs adhérents, voire les salariés..
 
L’attitude de la direction fédérale nationale de FO est symptomatique de la généralisation du déni de démocratie qui gagne comme du chiendent dans les syndicats dits représentatifs, définitivement phagocytés par une aristocratie de permanents et d’élus gavés de sinécures et de flatteries. Ce dérapage (qui n’en est pas un, en réalité) n’est pas fortuit. Il traduit en vérité les dérives constatées (elles s’accélèrent aujourd’hui) du syndicalisme de complaisance, sans enracinement réel au sein des travailleurs, vers la collaboration pure et simple avec l’employeur.
 
Chez Dalkia, ce syndicalisme puise sa représentativité (en réalité virtuelle) non dans l’adhésion massive des salariés mais dans une loi obsolète qui accorde à 5 organisations (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC) « la présomption de représentativité » contrairement au CGT-E dont lareprésentativité en Ile de France, a été validée par le Tribunal d’Instance de Vanves (92) en mars 2006, après sa victoire remportée haut la main, aux dernières élections professionnelles. Avec 50% des voix, tous collèges confondus, le CGT-E est de très loin la première organisation syndicale d’IDF. En région Atlantique (la plus étendue de France) la représentativité du CGT-E ne peut plus faire de doute, conforté qu’elle est dans son intérêt à agir au nom des salariés par la Cour de cassation. En effet avec 10 % de voix et 5 élus obtenus aux élections, le CGT-E se place en 4e position devant la CGC (4 mandats), la CGT (1 mandat) et la CFTC (aucun mandat) soit trois syndicats représentatifs nationalement.
 
Ce n’est donc pas hasard que des voix s’élèvent aujourd'hui pour contester « la représentativité irréfragable » qui octroie abusivement aux 5 organisations le droit de négocier et de signer, dans un huit-clos feutrés, des accords scélérats sans jamais se référer préalablement aux salariés (exemples : accord sur la nouvelle classification, accord sur le tutorat qui accompagne la précarisation de l’emploi des jeunes et le pillage des connaissances des anciens à moindre coût, accord sur pour des augmentations de salaire misérables, etc.)
 
Le tract de FO fait tomber le masque du syndicalisme inféodé au patronat dont le rôle est de mystifier les travailleurs et de les enraciner au système social qui érige les nantis en dirigeants tutélaires. Nous sommes ni dans la complaisance, ni dans l’accompagnement passif mais bel et bien dans la collaboration.
 
De la collaboration au syndicalisme people
 
Jamais dans l’histoire centenaire de Dalkia, et celle plus récente de sa maison mère, le groupe Véolia environnement, on a assisté à une collusion aussi nette, aussi flagrante entre la direction et quelques individus, estampillés « délégués syndicaux ». Pour preuve, aujourd’hui Véolia forme les membres du bureau du comité de groupe et leurs représentants syndicaux à la connaissance du groupe et au « dialogue social », unilatéral...
 
Au regard des enjeux autour de la liquidation progressive du Code du travail et des conventions collectives pour transférer les droits sociaux à un parcours individuel du salarié (ce transfert est abusivement qualifié par les directions nationales des syndicats d’accompagnement de « sécurité sociale professionnelle »). Les politiques parlent de parcours professionnel sécurisé. Ce syndicalisme est moribond. Il est désuet, ringard, obsolète, antidémocratique et inopérant. Cependant, il conserve une capacité de nuisance non négligeable.
 
Chez Dalkia, faute d’enracinement par les salariés, il fait diversion en inventant le syndicalisme people basé sur le cancan, l’insulte, le ragot et la calomnie. Mais « chat échaudé craint l’eau froide » dit l’adage. Les salariés ne sont pas dupes !
 
Pour sa part, le CGT-E est un syndicat irrémédiablement indépendant du patronat et de la direction. Il se revendique comme le continuateur, dans l’entreprise, des valeurs originelles de la CGT, syndicat de classe et de masse. Il inscrit son action dans la défense des seuls intérêts matériels et moraux des travailleurs de l’entreprise, par antagonisme avec ceux de ses dirigeants et de ses gros actionnaires, dans le strict respect du cadre défini par le législateur.
 
Le CGT-E est pour l’unité des salariés. Il est favorable aux actions unitaires avec toutes les organisations, sans condition, ni préalable, dès lors qu’elles agissent dans le même but, qu’est l’intérêt des travailleurs.
 
Le CGT-E appelle tous les salariés, hommes et femmes, qui se reconnaissent dans le but qu’il s’est assigné et dans son action quotidienne à adhérer massivement.
 
Ensemble, unis pour lutter.
 
Le CGT-E   
 

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